Today for the letter O the French authors Jean-Hugues Oppel and Véronique Ovaldé
Back in the winter, when I was still undecided about my participation to the A to Z Challenge I considered the possibility to introduce authors who only write for children and teens. It would have been a mix of French and American authors. As I move on through the month of April I realize that several of my picks are men and women who write for both readerships.
Today Jean-Hugues Oppel is again one of them. In fact, he has written equally for both. Born in Paris in 1957, he’s one of the most beloved noir novel authors. Ippon, one of his thrillers for children has been particularly well-received.
Unfortunately neither Wikipedia nor any other website offers an English presentation for this author. I would love to translate the extracts that my French blogger friend has selected for Oppel. But translating fiction is a real job, especially when dark humor (a French forte) infuses the writing. So…
Potted geraniums on a balcony in New Orleans. Then the city looks even more French.
Né en 1957, Jean-Hugues Oppel est un auteur franco-suisse qui partage son temps entre l’écriture de romans noirs pour adultes et de romans d’aventures pour la jeunesse.
De bonnes critiques sur Babelio par les lecteurs qui ont lu Ippon, l’un de ses romans destinés aux enfants dès l’âge de 9 ans. Si vous en avez un qui aime le judo et les thrillers, c’est un roman qu’il adorera.
Extrait de “Ippon:”
“Sébastien n’ose pas appeler, les mots restent bloqués dans sa bouche. Il se sent stupide. Très enfant, tout à coup. Trop. C’est ridicule. La semaine dernière encore, au club, il ratatinait son copain Fernand qui est pourtant plus vieux que lui, et ceinture marron. Bientôt noire, même.”
Extrait de “Vostok:”
“Depuis le feu et la roue, on ne compte plus, les “plus-plus-grands-progrès-de-l’histoire-de-l’humanité”, avec un grand H….. C’est comme les cambriolages du siècle, vous savez, au douzième commis avant la fin de la première décennie ça ne fait plus sérieux !”
Extrait de “French Tabloïds:”
“Le rapporteur expédie les questions diverses. Le maire opine toujours. Puis on vote des résolutions. On vote des lignes de crédits. On vote des lignes de dépenses. Il n’y aura aucun suspense quant aux résultats des votes : le parti du maire a -la majorité absolue au conseil municipal. On pourrait voter à main levée pour aller plus vite.
L’opposition vote contre tout ce qu’elle peut être contre. L’opposition s’abstient quand voter contre serait ridicule. Elle vote pour parce qu’elle ne peut pas faire autrement dès qu’il s’agit des anciens combattants ou des petits vieux pensionnés.
C’est beau la démocratie à l’ouvrage.”
Extrait de “Barjot:”
“Sept à table. Deux kir, deux Suze-cassis, un porto, un whisky-coca, un coca nature. Une tablée sinistre sur fond sonore d’Angleterre tatchérienne. Sept convives qui attendent le maître de maison en louchant sur les plats. On sait rester poli.
Ils ont encore quatorze minutes d’existence devant eux.”
Spring in Lake Tahoe, California
Véronique Ovaldé was born in 1972 in Rosny-sous-Bois, in the Parisian suburbs, minutes away from my husband’s hometown. She’s worked in the publishing industry before starting to write fiction. Two of her novels have been translated in English. I read Kick the Animal Out, translated from Déloger l’Animal. I haven’t read And My See-Through Heart.
My French blogger friend favors Ce que je sais de Vera Candida, which isn’t available in English. Too bad, since the extract she chose is a moving evocation of a mother’s love for her daughter, told mostly through the sense of smell.
Véronique Ovaldé’s writing is infused with poetry but no sentimentality. She often writes at the edge between dream and reality. This is what I liked in Kick the Animal Out. It’s not a novel for readers who like a clean definite ending. But it will satisfy the ones who appreciate the power of human thoughts, especially when we’ve been hurt. Looks like she explored a similar theme in And My See-Through Heart that I just put on my to-read list.
As soon as she started to be published Véronique Ovaldé earned solid fans among her readers and well-deserved praise. Her novels have received several literary awards. This Wikipedia page highlights her productive and meaningful career.
Sparse vegetation in Arches National Park, Utah
Pour les français Babelio vous dira tout sur Véronique Ovaldé si vous ne la connaissez pas encore. J’ai aimé son roman Kick the Animal Out, traduit de Déloger l’Animal. C’est une histoire étrange qui n’a pas de fin définie. On ne sait jamais rien de précis tout au long du roman et de l’histoire de Rose, cette ado de quinze ans. Sauf qu’elle souffre. Et cela m’a suffit pour vouloir la suivre jusqu’à la dernière page.
Mon amie bloggeuse m’a confié tout avoir aimé de Véronique Ovaldé, sauf son dernier roman qui se déroule à Los Angeles. Son préféré de tous reste Ce que je sais de Vera Candida et c’est pour cela qu’elle a sélectionné ce très bel extrait qui est une évocation magnifique de l’amour d’une mère pour sa fille. On sait l’importance des sens au cours de nos vies, mais il est vrai que ces cinq sens sont complètement exacerbés en présence de nos enfants quand ils sont très jeunes. Particulièrement l’odorat, le plus primal des cinq.
J’ai trouvé et lu cet article sur Véronique Ovaldé dans Libé. Et j’ai ajouté son roman Et mon cœur transparent sur ma liste de livres à lire.
Extrait de “Ce que je sais de Vera Candida:”
“ L’odeur de Monica Rose faisait chavirer Vera Candida. Elle s’asseyait près de sa fille et plongeait le visage dans ses cheveux. Ils sentaient le sel et l’iode, le vent et quelque chose de plus souterrain et mammifère, comme la sueur d’un minuscule rongeur ou bien d’un petit loup. Monica Rose sentait la fourrure. Vera Candida se disait toujours : “Comment ferai-je quand je serai une très vieille femme, que je n’y verrai plus, que je tenterai de me souvenir de cette odeur?” Elle s’efforçait d’enregistrer comme sur des cylindres d’argile les sensations liées à sa fille : la main de la petite dans la sienne, la façon dont Monica Rose serrait son cou avec ses bras aussi fins que des roseaux, elle serrait serrait en y mettant toute sa minuscule force, et c’était inenvisageable de ne plus être deux un jour, c’était si injuste que cela paraissait impossible. »
Extrait de “Déloger l’animal:”
Un soir Monsieur Loyal est rentré trop tôt.
“Moi j’étais au lit dans ma chambre minuscule avec sa toute petite fenêtre grillagée (ce n’était pas une chambre me semblait-il, mais bien un garde-manger, un lieu où l’on avait jadis entreposé des jambons et des pommes de terre parce qu’il y faisait sec, frais et sombre, et où l’on m’avait rangée pour les mêmes raisons, c’était, disait maman, le meilleur endroit de la maison). Je dormais et ce furent les éclats de voix qui venaient du salon qui me réveillèrent.”
“Comment avait-elle osé partir et ne pas m’emmener ? J’ai pris la disparition de maman entre mes mains, j’en ai fait une boule toute serrée, je l’ai avalée pour que l’ennemi ne la trouve pas.”
“J’ai croisé les doigts de mes deux mains, croisé les jambes, les pieds, les sandalettes, tout ce que j’ai pu réussir à croiser à fin d’exorcisme. J’ai espéré que mon anxiété fut conjuratoire et non prémonitoire.”
Extrait de “Et mon cœur transparent:”
“Une ombre vit sur le visage de ceux qui ont perdu quelqu’un. L’ombre d’une plante grimpante. Elle croît à leur insu, et quand ils pensent que personne ne les surveille, elle baigne leurs traits d’absence, de gravité et de perplexité. C’est un démon discret qui habite leur visage. Il se cache dès que quelqu’un le regarde.”
See you tomorrow with letter P!
A demain pour la lettre P!
Thank you for reading!
Merci de nous lire!
Good luck if you participate to the A to Z Challenge!
Bonne chance si vous participez au Challenge de A à Z!
Everyday I am presenting a restaurant (or two) Evelyne and I recently visited.
One Lincoln (Gettysburg, Pa): When we had dinner on Lincoln Square last year, we were concerned that restaurant could be a tourist trap. We were pleasantly surprised both by the food and the service. I am quoting from the “One Lincoln” brochure:
“ The space was enlarged, but maintained the tavern feel with warm lighting and a fireplace showpiece with a communal high top table. The room features custom, historical touches such as a Gettysburg Address wall graphic, and the classic wooden Van Tromp bar in the lounge area – a direct import from Brick Lane, England. The space also pays homage to Abraham Lincoln and the copper penny with a pressed-tin copper ceiling, warm wood tone flooring and a copper pot art installation created using 100 pots of different sizes and styles. The menu even incorporates some of Abraham Lincoln’s favorite foods, such as apples, cheese and chicken fricassee.”
— Evelyne’s husband.
I think they have done a superb job with the National Park Visitors Center in Gettysburg, one of the best in the nation.
We enjoyed Gettysburg. Tourist trap or not, they have nice facilities, reasonably priced. And a lot of interesting things to do.
Agree with you, Marilyn. In fact I’d like to go back since we didn’t get to cover all of the exhibits and museums.
ah, NO… ❤ used to go with all our visitors while in Houston, TX… there's even a Toulouse street in the French quarter… 🙂
* * *
Arches and Lake Tahoe… décidément, nous sommes allés visiter les mêmes "spots"… 🙂
Oui, c’est vrai, j’ai aussi remarqué que nos chemins s’étaient souvent croisés 🙂
Merci en tous cas pour cette visite, Mélanie.
Looks like I fell behind by a day. I’ll catch up with you on the weekend 🙂 I couldn’t help but notice the earlier comments. You’re doing a great job! I visited Gettysburg as a child, and then again a few years ago with my grown daughter. Very interesting sights and so much history to see.
No need to apologize, Dan. Believe me, I fell behind by more than a day 🙂
Gettysburg was on my to-visit list and I’d like to return away from the summer crowd. Just afraid it’s always busy. But I’ll give it another try since I missed a few important sites.
I am a fan of dark humor, but I accepted your geraniums as a substitute. 🙂 Also enjoyed the Lake Tahoe photo. I’ve certainly been there often enough I should have been able to place the photo. (I earned my money for Berkley driving a laundry truck from Placerville to Lake Tahoe six days a week during the summer. Then, of course, there were the backpack, bicycle and cross country ski treks I led in the area.) My best guess would be going around Crystal Bay. –Curt
Tahoe is a gorgeous place and I applaud your determination to pay your way to Berkeley with several creative ways. I was at Lake Tahoe for the Fourth of July two years ago. Terrific fireworks and great atmosphere. Thanks again for your support this month, Curt. Almost there:)
“Almost there:)” Woohoo! 🙂