Today for the letter M the French authors Diane Meur and Marcus Malte
When I started this challenge I thought of expanding to francophone authors. After all, French is spoken in more countries than France. Then I decided to stick to my native land because some writers had specifically written about France. Today, Diane Meur is my exception.
She was born in 1970 in Belgium but studied and now lives and works in France. Her academic background is stellar. Fluent in German, she is a translator. In fact, she started the writing of her first novel La Vie de Mardochée de Löwenfels, écrite par lui- même while translating. Despite her fiction writing career she is still a translator.
Only one of her novels and a collection of personal essays are available in English.
House of Shadows is published by the University of Chicago Press Books. In this novel the narrator is an ancestral house that tells of generations of inhabitants during the struggle for Polish independence. A slice of Eastern Europe history told through a unique voice. Impressive.
In her much more personal book In Dreams Diane Meur shares her dreams of the years 2008–2010, a time of global upheaval that happened to coincide with upheavals in her own life.
Diane Meur est née en Belgique en 1970 et après ses études secondaires au lycée français de Bruxelles où elle y apprend l’allemand elle s’installe à Paris pour poursuivre ses études.
Après deux années de classes préparatoires au lycée Henri IV, elle intègre l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, en section lettres modernes. Hésitant entre allemand, lettres modernes et histoire, très vite elle se lance dans la traduction.
Elle commence d’ailleurs l’écriture de son premier roman La Vie de Mardochée de Löwenfels écrite par lui-même grâce à son travail de recherche pour la traduction. Le livre publié par Sabine Wespieser en 2002 sera suivi par Raptus (2004), Les Vivants et les Ombres (2007) et Les Villes de la plaine (2011), tous chez le même éditeur, et distingués par des prix et traduits dans plusieurs pays. En 2015 elle publie La Carte des Mendelssohn, magistral et tentaculaire roman épousant trois siècles de l’histoire allemande, qui conjugue érudition, fantaisie et subversion. En parallèle Diane Meur poursuit toujours son travail de traductrice.
“La Vie de Mardochée de Löwenfels, écrite par lui-même” est un roman impressionnant comme on en lit rarement. La 4ème de couverture vous permettra de juger du contenu par vous mêmes:
“Les noms sont souvent un destin : celui de Mardochée, ainsi baptisé selon le vœu imprudent d’un de ses aïeux lors de la troisième croisade, le mènera bien loin du duché familial dont il semble un temps promis à reprendre la succession.
Dans le récit haut en couleur de ses apprentissages, où se superpose, à la mélancolie narquoise du narrateur vieillissant, l’ironie tragique de l’histoire, on découvre un XIVe siècle très détaché des conventions du genre historique. Sans doute y voit-on se dérouler aventures de grand chemin, scènes de liesse et complots politiques ; sans doute y croise-t-on, parmi d’autres figures réelles ou inventées, maître Eckhart, Guillaume d’Ockam et Marsile de Padoue. Mais toujours le pittoresque le cède à la fantaisie désinvolte de l’auteur, les truands y sont bons pères de famille, les théologiens athées, les rejetons d’empereur républicains…
Sur fond de heurts et d’échanges entre les trois religions du Livre, dans un Saint-Empire germanique tiraillé entre guelfes et gibelins, Mardochée, humaniste avant l’heure, relate ses errements amoureux, son initiation aux doctrines hétérodoxes, son progressif éveil à un monde violent et inique; tandis que déjà se profile, avec la grande peste, une première catastrophe de la raison.”
Dans “Les Vivants et les Ombres,” la narratrice est la demeure qui raconte l’histoire de la famille. Un tour de force.
L’une de mes auteures favorites pour adolescents aux US (A. S. King) utilise partiellement ce procédé de narration. Les endroits familiers aux personnages principaux sont eux aussi des personnages qui observent et analysent les actions et pensées des humains. J’adore!
Extrait de “Les vivants et les ombres:”
“Et je commence à comprendre ce que sont, pour les humains, le temps et son écoulement irrémédiable. Moi qui me laissais vivre dans l’idée que tout est toujours là et peut être rappelé à loisir, je découvre l’humaine amertume des occasions manquées.”
Balboa Park, San Diego, California
I admit my weakness and foundness for authors who write for adults and children. Marcus Malte is one of them.
Born in 1967 in La Seyne-sur-Mer, near Toulon, Marcus Malte claims arriving to writing after failed attempts to work in the film and music industries. In his short bio he adds that he’s currently waiting to see if writing will work.
It works, Mr. Malte. It really works.
Malte is currently praised for his most recent novel Le Garçon that tells of Joseph, a boy who grew up away from all forms of modern civilization until he decides in 1908 to leave his remote southern France little corner of the world where he has lived until then with his mother. As you can esily imagine the boy will meet the best and the worst of humanity, especially when the war shatters all of Europe and soon the world.
In addition to this novel, Marcus Malte has written other novels, novellas, short stories, picture books, and even comics.
Again, if you read French, you are more than welcome to pay a visit to my challenge partner. She has reviewed Canisses, one of Malte’s novels, on her blog.
His work is not translated in English. I wish his picture books were.
I particularly like Sous ma Couverture Vit une Souris. A little girl and a little green mouse talk together under a blanket. I would have loved this book when my oldest daughter lost her first tooth and was upset when she thought I had lied to her, telling her it was a mouse who traded a tooth for a coin instead of a fairy. Adorable story preceded by three other books about a white bear, a turtle and a kangaroo, all living under the little girl’s blanket.
Sub Tropical Vegetation in Key Largo, Florida
J’avoue avoir un faible pour ceux et celles qui écrivent à la fois pour adultes et enfants. Marcus Malte en fait partie. Son site est parfait et vous pouvez y trouver sa longue bibliographie. Né en 1967 à la Seyne-sur-Mer il n’a jamais quitté la région. Il a tenté le film et la musique mais finalement c’est l’écriture de romans, de nouvelles, d’albums illustrés, et même de BD qui lui a réussit.
La livrophage/lectrice en campagne adore. Elle a chroniqué son roman “Canisses” sur son blog. On parle beaucoup de lui cette année pour son dernier roman chez Zulma “Le garçon,” Prix Fémina 2016.
Et puis Malte écrit pour la jeunesse!
J’aurais aimé avoir son album “Une Souris Vit sous ma Couverture” pour ma fille ainée lorsqu’elle a perdu sa première dent. Notre petite souris française est une fée aux Etats Unis. Pas très grave, me direz-vous. Un drame pour un enfant d’immigrés qui ignorent les plus simples coutumes. C’est pour cela que j’aime tant la litérature jeunesse. Elle est aussi importante pour les grands que pour les petits.
Extrait de “Le garçon:”
“Joseph parle peu. Lorsqu’il s’exprime c’est par des sortes d’apologues qu’il rovide d’une voix grave, sans inflexions et fixant devant lui quelque chose qui ne se trouve pas là mais ailleurs, dans un autre cercle du temps. Et le rovid écoute. Si le sens de ces paroles lui demeure souvent inaccessible, leur sobre mélodie en revanche lui roviden au coeur. Elle le pénètre, elle le charge, elle le nourrit, et son coeur devient si plein et si gros que le rovid est souvent contraint d’élargir sa poitrine d’une vaste inspiration. Est-ce seulement le flux sonore qui lui cause cet effet ? Le rythme ? Les vibrations ? Il a déjà connu semblable sensation quand au rovident parfois il surprenait sa rov dans ses conversations solitaires. Il la connaîtra à nouveau plus tard à la faveur d’une mélodie particulière issue du pavillon d’un hautbois. Mais quoi ? Qu’est-ce exactement ? On l’ignore. Et de rovi faîtes que le mystère perdure. L’indéchiffrable et l’indicible. Que nul ne sache jamais d’où rovident l’émotion qui nous étreint devant la beauté d’un chant, d’un récit, d’un vers.”
Extrait de “Cannisses:”
“Maintenant que j’y songe, la chatte Guimauve elle s’est fait écraser dans les tous premiers jours de notre arrivée. Ça ne faisait pas une semaine qu’on avait emménagé ici. On aurait dû comprendre que c’était un signe. Une sorte d’avertissement. Je m’en veux, c’est moi qui aurais dû y penser. En face, ce n’était pas encore vendu. Ce n’était pas trop tard pour changer. On n’avait pas déballé la moitié des cartons. Il suffisait de traverser la rue pour inverser le sort. C’est moi qui serais allé déposer un petit mot dans sa boîte aux lettres à lui. Ses condoléances, ça me fait une belle jambe. Dire qu’il suffisait de traverser. “
See you on Monday with letter N!
A lundi pour la lettre N!
Thank you for reading!
Merci de nous lire!
Good luck if you participate to the A to Z Challenge!
Bonne chance si vous participez au Challenge de A à Z!
Everyday I am presenting a restaurant (or two) Evelyne and I recently visited.
G. Michael’s Bistro & Bar (Columus, Oh): this is very unique local place in the heart of the German Village area. Most meats and produce are locally sourced in central Ohio. And it is next door to the incredible Book Loft .
Michael Mina (San Francisco, Ca): another dream destination for an unforgettable gastronomic experience. Last time we were there, after I discussed the cooking books authored by Michael Mina with the Maitre d’Hotel, we were introduced to him and his chefs and given a tour of the kitchen. It was …magical.
— Evelyne’s husband.
Je ne connaissais pas Diane Meur mais le petit résumé de son livre La vie de Mardochée de Löwenfels écrite par lui même me donne une furieuse envie de lire ce bouquin ! Merci pour la découverte.
C’est un livre qui vaut la peine. J’ai adoré Les Vivants et les Ombres. Ecrire avec la voix d’une maison est vraiment imaginatif et l’auteure est talentueuse. Merci en tous cas pour votre visite.
Congratulations on hitting the halfway point in this most challenging A-to-Z series! I’m learning a lot. I look forward to a dinner where I’m able to impress someone with knowledge of french authors (I will have forgotten, I’m sure), I wonder if working as a translator effects the way a person writes? I would think, maybe, they would choose to be less ambiguous.
Halfway? Oh you make my day, Dan 🙂 I feel better now! I knew that the letter Z (already ready) would be the only one on the last Monday. But I dread the next two weeks. So thank you for the encouragement. Bring your laptop to your next dinner and check discretly the challenge 🙂
On Monday, I will have another author who also worked as a translator (Japanese). It’s possible that their training and the research (in the case of Diane Meur) helps to write.
Thanks again for supporting me this month. Happy Easter to you and your family.
Thanks Evelyne. Happy Easter and enjoy your day off.
Bonjour – j’ai eu l’occasion de rencontrer Marcus Malte à un Salon du livre … quelquefois, il faut entendre et voir un auteur. Il est fort agréable, ressemble à Nino Ferrer, et sa gentillesse, son sourire sont remarquables. J’ai plaisir à l’écrire.
Livres pour adultes un peu touffus quand même.
Ces dames du Prix Femina sont toutes contentes de lui avoir décerné leur prix en 2016. Amicalement – france 🙂
Vous avez de la chance! Oui, je pense que je suis plus sensible à ses écrits pour enfants. Merci en tous cas pour votre visite et commentaire. Moi aussi j’aime rencontrer mes auteurs favoris.
How wonderful you are taking part in the challenge again, Evelyne, I love how educational your posts are. I dropped out of the race this year…. Hope you are enjoying it.
I don’t know what I was thinking! I’m so fortunate to do it with a French blogger friend. She is a real great helper and supporter. Your challenge was great last year.
Ce livre a l’air très bon, merci de nous avoir partagé ton livre!
Merci pour visite. J’aime votre nom 🙂
Je ne connais pas encore Maylis de Kerangal but I like Marcus Malte.
Merc beaucoup! 🙂