A Month of French Authors/Un Mois d’Auteurs Français

Today for the letter S the French authors Romain Slocombe and Florence Seyvos

 

Back in November, Romain Slocombe almost won the prestigious Prix Goncourt awarded every year in France. If you read French I recommend the article published in Slate France. If you don’t read French, the reporter states that the Goncourt is not necessary attributed to the best novel of the year. It would be instead awarded to the book the most susceptible to reach a large readership. Not a bad goal, in fact. Thus, it could be an easy book, approachable in its forms and content or more likely a non-controversial book.

We could discuss for hours about the merits of literary awards in general and never reach an agreement. Based on my humble experience, I’ve read a few unforgettable novels that won the Goncourt (sometimes written by already established authors, sometimes not), but I also remember of a few winning novels that were a waste of my reading time.

So back to Slocombe and his critically acclaimed novel that almost won the Goncourt. Avis à mon Exécuteur tells of a Russian spy now admitting the murders and other crimes he committed before WWII while working for the People’s Commissariat of Internal Affairs (NKVD). The novel denounces the barbaric acts committed under Stalin’s regime as well as the cowardice of the western governments and of the French and American intellectuals who let themselves press-ganged into adopting the regime’s principles.

Slocombe is a very productive author who also writes for young readers. In fact, I selected one extract from one of his teens’ novels. Qui se souvient de Paula? is about a young French Jewish girl whose life is shattered when the Germans occupy France. Fifty years later, Paula’s boyfriend when they were teenagers, starts an investigation. What happened to Paula after the atrocious Raffle du Vel d’Hiv? The narrative alternates between different parts of Paula’s life, from the Occupation to the Vel d’Hiv, from her escape to the zone libre (south of the demarcation line where the Vichy government operated) to her arrest by the German police in 1943.  I couldn’t find an English translation for this novel.

Among other recurrent topics, Slocombe wrote regularly about WWII. I recommend his remarkable novel Monsieur le commandant, translated in English.

 

Not only people enjoy walking along a green path when spring is in the air

Romain Slocombe a frôlé le Goncourt deux fois. La plus récente est en 2016 pour son roman Avis à mon Exécuteur. Cet article paru dans Slate est intéressant car il décrit le processus d’attribution du Goncourt et pourquoi certains romans ne l’obtiennent pas. Dans le cas du dernier Goncourt le roman gagnant traitait d’un sujet similaire. Les Bienveillantes de Jonathan Littell raconte les confessions horrifiques d’un soldat allemand complètement devoué à la cause des Nazis. Ni ma partenaire pour ce challenge ni moi n’avons lu Avis à mon Exécuteur.

Par contre, j’ai lu il y a quelque années Qui se Souvient de Paula? son roman pour adolescents.

Ce roman en trois temps raconte la vie de Paula Karlinsky, une jeune fille juive sous l’Occupation, de sa fuite en zone libre après avoir échappé de justesse à la rafle du Vél d’Hiv jusqu’à son arrestation par la police allemande en janvier 1943. En juillet 1997, une annonce sur un site Internet lance un appel : qui se souvient de Paula Karlinsky ? Jacques, son petit ami de l’époque, part alors à sa recherche.

Cette chronique décrit très bien ce roman que je recommande aux parents d’adolescents qui s’intéressent à l’impact des décisions politiques d’un pays sur ses citoyens. Slocombe ne fait pas dans le sentiment et cette histoire basée sur des faits historiques tristement vrais ne peut laisser personne indifférent et inquiet aussi. Que cela n’arrive plus jamais.

Extrait de “Qui se souvient de Paula?”

“Et si… Et si le piège qu’elle redoute, le piège tendu par les Boches ou les policiers français aux Juifs remontant vers le nord, fonctionnait au départ et non à l’arrivée?”

Extrait de “Un été au Kansai:”

“Vous avez sûrement toujours entendu affirmer par toutes les religions, monsieur Kessler, qu’un jour viendra où toutes les misères de la vie auront cessé et où il ne restera que les joies et les plaisirs ; alors notre terre deviendra un paradis. Le marxisme lui aussi nous offre, dans un style différent, ce type de vision des lendemains heureux. Mais que la terre puisse devenir un paradis, cela je ne le crois pas. Cette terre restera toujours le monde qu’elle est actuellement. C’est une chose affreuse à dire, et pourtant je ne vois pas comment y échapper…”

Extrait de “Monsieur le commandant:”

“Le bruit circula que les Allemands avaient déjà franchi la Loire ; que beaucoup de ponts avaient été détruits pour retarder l’avance ennemie ; qu’à Nantes, au contraire, le Général Griveaud, commandant la 11e Région, avait refusé de faire sauter les ponts de la cité qu’il était chargé de défendre ; que toutes les agglomérations de plus de vingt mille habitants étaient déclarées villes ouvertes par le nouveau gouvernement ; que l’aviation italienne bombardait Orléans, Blois, Tours, Saumur, Angers. Les localités que nous traversions se pavoisaient de drapeaux blancs. A Craon, une soixantaine de kilomètres avant Angers, on nous apprit que la France était désormais séparée en deux zones, et que les Allemands nous interdiraient le passage de la ligne de démarcation. Notre fuite, les risques que nous avions courus, tout cela avait été vain. Il ne nous restait plus qu’à remonter vers Paris.”

Extrait de “Avis à mon exécuteur:”

“On peut dire sans exagérer que tout japonais vivant à l’étranger est un espion, et que tout citoyen allemand vivant à l’étranger est un agent de la Gestapo. Staline faisait le travail d’Hitler en exterminant les réfugiés antinazis.”

 

A garden in Miami where I attended a writing conference last spring

 

Florence Seyvos writes mostly for children and teenagers. My French friend has reviewed Garçon Incassable, her novel for adults on her blog. I haven’t read this book but read the English translation of the children’s book Pochée. Pockety is an extraordinary story about loss and love told from a tortoise’s perspective. Although the book is targeted to a young audience (9 to 12) any adult can benefit from it. It’s smart, moving, and the sense of humor is wonderful. A gem.

Florence Seyvos is also a screenplay writer. She wrote four movies available in English that have been well received and even won movie awards: Camille Redouble or Camille Rewinds, Faut que ça Dance or Let’s Dance, Les Sentiments or Feelings, La Vie ne Me Fait pas Peur or Life Doesn’t Scare Me.

 

 

Early spring in Yosemite National Park

Florence Seyvos est une femme très occupée. Elle écrit principalement pour enfants mais aussi pour adultes et ses scénarios ont donné naissance à quatre films remarqués par la critique et le public. Ils sont tous d’ailleurs disponibles en anglais.

Le seul livre d’elle que j’ai lu, illustré par le merveilleux Claude Ponti, est Pockety ou Pochée en francais. J’ai adoré le ton plein de tendresse, d’intelligence et d’humour que Seyvos a choisi pour parler de la mort et du deuil et de l’amour aussi. C’est un livre destiné aux 9-12 ans. Franchement il n’a pas d’âge limite.

La livrophage/lectrice en campagne, aussi ma partenaire extraordinaire pour ce mois d’avril, a beaucoup, beaucoup aimé le roman  pour adultes de Seyvos. Elle a chroniqué Garçon Incassable sur son blog.

 

Extrait de “Pochée:”

“Mon cher Pouce,

Je suis une tortue très gaie.

Peut-être que maintenant je ne pleurerai plus quand je penserai à toi, mais tu me manqueras toujours. Alors quand je serai vraiment triste, je ferais semblant de pleurer. Plus tard, j’espère que je t’oublierai un tout petit peu. Mais maintenant j’espère que je ne t’oublierai jamais.

Signé : Pochée”

Extrait de “Garçon incassable:”

“Henri s’est cassé tout seul, quelques heures après sa naissance. C’était un beau bébé dodu de plus de trois kilos. Et tout à coup, un vaisseau s’est rompu dans sa tête. Le sang lui pissait par les yeux et les oreilles, et son avenir, en une fraction de seconde, venait de changer totalement de route.”

Extrait de “Nanouk et moi:”

“Je me suis réfugié contre la cloison et j’ai pleuré avec un chagrin comme je n’en avais jamais connu. Un chagrin dont je ne voyais pas le bout. Je me rappelle avoir pensé que j’étais trop jeune et trop seul pour affronter un tel chagrin. Il était au-dessus de mes forces. Peut-être est-ce la définition du chagrin.”

 

See you Monday with letter T!

A lundi pour la lettre T!

Thank you for reading!

Merci de nous lire!

Good luck if you participate to the A to Z Challenge!

Bonne chance si vous participez au Challenge de A à Z!

 

 

Comments

  1. Everyday I am presenting a restaurant (or two) Evelyne and I recently visited.

    Sons & Daughters (San Francisco): this is a very small space on Bush but this is an amazing one. Probably the first restaurant where I was served flowers for a dish. (Now everyone does it). The culinary experience is unbelievable. Harmony, precision, invention…

    Evelyne’s husband.

  2. Monsieur le commandant sounds like an interesting book. I have so many books to read, but I might add that to my Kindle app.

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