Today for the letter T the French authors Jean Teulé and Maud Tabachnik
Jean Teulé is one of the most original voices in contemporary French literature. Unfortunately his Wikipedia page is only excellent in its French version. The bio on his Amazon page is way too short but includes at least his impressive bibliography.
Jean Teulé was born in 1953 in Saint-Lô, in Normandy, very close to where I grew up, before moving to the Parisian suburbs with his family.
One important fact that illustrates how one single person can change the course of someone else’s life. If it hadn’t been for his middle school art teacher who noticed his drawing skills, Teulé would have maybe been an auto mechanics. Nothing wrong with this field of work, but Teulé was meant to be an artist. This teacher gave him after-school private lessons, allowing him to enter an art school. After his studies, Teulé started to work as an illustrator. For eleven years, he wrote comics, most of the time solo (text and illustrations). His work was regularly praised, earning him many awards. Teulé turned then to TV before focusing exclusively on writing in 1990. A hardworker he produces a book a year.
Teulé is known as a pleasant man in life but he never shies away from sardonic writing. His last book Comme une respiration departs slightly from this typical writing style, even though some of the forty stories hold sarcastic elements too. As a writer I like to know how famous writers find the inspiration for their novels. If you understand French I encourage you to listen to Teulé’s own version or to read mine if you don’t 🙂
The collection was inspired first by the author’s home in Brittany where birds nest within the stonewalls every spring. The house turns then into a gigantic concert hall where birds sing all day long, offering a striking contrast with some of the harshest news of our world. Teulé had been asked to write a piece to celebrate the spring season and he thought that his nesting birds offered him a good starting point for such a story.
Then, shortly after, he witnessed a scene that redefined the book. While on a train, he saw a group of twenty-something men cat-calling a young woman about their age who was traveling alone. Quickly the men were acting crudely, and Teulé realized with fright that this young woman and himself were the only passengers in the car. He wondered what he should do. The guys were much younger than him and in very good physical shape. In the short video he admits that being a hero is not an easy task. But he also knew that if the girl happened to be in danger he had to intervene. The train finally reached Paris. The men followed the woman who was carrying a heavy suitcase. Teulé planned to keep watching on her. Right then one of the guys asked the girl if she wanted some help with her luggage. She accepted. When she reached the quay the guy put her suitcase down and went his own way with his pals. Teulé was as relieved as the young woman, I expect. In any case this story that had the potential for a not-happy ending but ended on a positive note convinced him to write about these true events in life that could end badly but instead turn positively. These ah moments that follow incidents where we hold our breath in fear are comparable to taking a breath. “Comme une respiration” in French means “like a breath” or “like taking a breath.”
The book Comme une respiration has been compared to one of my favorite books written by Philippe Delerm, also a collection of stories that explore the first experiences in life. The title in French is La Première Gorgée de Bière or the first sip of beer. I’ve literally swallowed this book, so I put Comme une respiration on my reading list.
Two more facts, more gossipy than anything, about Teulé:
The illustrous French sylist Jean-Paul Gaultier was his elementary school friend.
His current partner is the French actress Miou-Miou.
Taken late spring last year, somewhere between California and Maine
On a tous le souvenir d’un prof qui aura su voir en nous ce que nous pouvions devenir. Moi ce fut l’une de mes profs de français au collège. Pour Jean Teulé ce fut le prof de dessin en 3ème qui remarqua son talent naturel et lui donna des cours après la classe. On connait le reste de l’histoire du petit Teulé qui peut-être serait devenu mécanicien auto. Rien de mal avec cela, mais le monde de la BD aurait manqué un grand nom. Après dix ans de BD Teulé est passé à la télé, mais en 1990 il a définitivement choisi l’écriture. Ce grand bosseur pond un livre par an.
Mon amie l’a beaucoup lu, y compris son dernier livre, Comme une respiration, constitué de courtes histoires, grinçantes ou tendres, du vécu le plus souvent, que l’auteur lui a dédicacé à la foire de Brive. Voici une YouTube vidéo sur son dernier livre et une présentation sur Babelio.
Cette critique compare ce livre à celui de Delerm La Première Gorgée de Bière, un livre que j’ai vraiment adoré. Si vous ne l’avez pas lu, faites vous plaisir. Moi j’ajoute Comme une respiration à ma liste qui s’allonge dangereusement après chaque lettre de l’alphabet.
Deux biographies de Jean Teulé très complètes sur Wikipédia et Babelio. La page de son éditeur Julliard est bourrée d’information aussi.
Extrait de “Je, François Villon:”
“Dans mes yeux, l’éclair d’acier de ma malice infinie de poète-grimacier au-dessus de ma bouche déformée. Le seul auditoire qui m’intéresse vraiment est celui des marginaux.”
Extrait de “Mangez-le si vous voulez:”
“C’est la consternation dans tout le Périgord.
Hautefaye est dans un état de prostration et de catatonie. On se croirait un lendemain de cuite. Et la bonté du paysage alentour, au cœur, dit à chacun:
“Mais qu’avez-vous fait, hier? Qu’est-ce qui vous a pris?” Le village frémit encore, mal étonné par lui-même: “Mais qu’est-ce qui nous a pris?””
Extrait de “Rainbow pour Rimbaud:”
“J’étais seul et très bien comme ça, absent de tout contact. J’ai une répulsion pour le toucher. Enfant, j’ai jeté mon frère dans l’escalier parce que, pour me donner un bonbon, il avait mis sa main sur mon épaule.
Le mot “câlin” est le mot le plus horrible que je connaisse. Je n’aime les gens que dans les romans parce qu’ils n’existent pas. On n’a jamais à les toucher. La peau des êtres réels me révulse et me donne des haut-le-cœur. Moi, je suis intact.”
Extrait de “Comme une respiration:”
“C’est une maison qui chante. Au printemps, elle devient miraculeuse. J’en fais souvent le tour. Mésanges charbonnières, bleues, huppées, nonnettes… hirondelles, alouettes, rouges-gorges, tous ensemble se partagent joyeusement les murs de la demeure historique. Ça tire-lire là-dedans, turlute, carcaille. Ça siffle, pépie, zinzinule, dans toutes les langues d’oiseaux migrateurs ou endémiques. »
Petit bouton de rose deviendra grand
Not easy to find two French authors every day. Besides, some letters are easier than others. Today Maud Tabachnik is a total unknown author for me. But my big helper from the other side of the pond has read lots of her thrillers, noir novels, crime fiction, and true crime. Not my favorite genre, even though my husband has read tons as well.
Maud Tabachnik was born in 1938 and she still writes. My friend saw her last year at the international Quais du Polar in Lyon.
Le cinquième jour, her most famous novel, is based on the real American serial killer Albert Fish. My French friend told me that it is a horrific novel. In my humble opinion, real life is sometimes so horrific that I don’t see the need for a novel to tell me again of the horror. I already know that I won’t read this book. Doesn’t change the fact that Maud Tabachnik is a French grande dame of the noir genre. Her novels, however, don’t seem to be translated in English.
Spring-green Flagler College, Saint Augustine, FL
Maud Tabachnik écrit du polar, du noir, des polars historiques. La page de son éditrice qui a publié une partie de son œuvre vous donnera sa bibliographie complète.
L’un de ses romans les plus célèbres, mais aussi le plus horrible affirme ma camarade de lutte pour ce challenge vraiment challenging, est Le cinquième jour qui est écrit d’après l’histoire vraie d’un serial killer américain. Dont j’ai retrouvé le nom. Il s’agit de Albert Fish.
Je sais que je ne lirai pas ce livre. La violence contre les enfants m’effraie au plus haut point. De cette auteure je prendrais sans doute son livre La Mémoire du bourreau qui explique sans jamais la justifier la montée du nazisme et dénonce ses crimes contre l’humanité.
Avez-vou lu Maud Tabachnik?
Extrait de “Mauvais Frère:”
“Si mon père avait accepté j’aurais fait l’école de police. J’aurais défendu les innocents ; j’aurais poursuivi sans relâche les criminels. Je serais arrivé et j’aurais montré ma plaque dorée et les coupables auraient immédiatement compris qu’ils n’avaient aucune chance. La société doit se protéger.”
Extrait de “La mémoire du bourreau:”
“C’est mal foutu, la vie. Quand enfin on a les moyens et le temps de prendre du plaisir, on ne digère plus, on ne peut plus faire l’amour, on n’arrive plus à dormir, alors que toute sa vie on a rêvé de rester au lit le matin. Enfin, il n’y a pas d’autre moyen de demeurer en vie que de vieillir.”
Extrait “Le Tango des assassins:”
“Ce que je lis sur son visage à lui n’est pas le désarroi, mais une immense souffrance. Pas une souffrance vive qui vous cabre et vous fait réagir, mais une lassitude, un désespoir qui englue la vie et oblitère l’avenir.”
Extrait de “La mort quelque part:”
“On reste à parler un bon moment de nous et de ceux qu’on aime ou qu’on a aimés.
Des visages rôdent dans ma mémoire.
Autour de nous les gens se croisent sans se voir.
Les tables se vident et se remplissent d’ombres incertaines.
Les enfants s’amusent avec férocité comme s’ils pressentaient que ce temps d’innocence leur était compté.
Leurs parents traînent leurs valises remplies de vies déçues.
On joue tous à faire semblant.”
See you tomorrow with letter U!
A demain pour la lettre U!
Thank you for reading!
Merci de nous lire!
Good luck if you participate to the A to Z Challenge!
Bonne chance si vous participez au Challenge de A à Z!