A Month of French Authors/Un Mois d’Auteurs Français

Today for the letter P the French authors Jean-Bernard Pouy and Anne Percin

 

As I plow my way through this monthly challenge and read about a few specific French authors I realize why my journey as a French immigrant in the US was sometimes a challenge too.

Jean-Bernard Pouy is my challenge of the day. His profession before he started to write has no equivalent in the American education system. His political beliefs and his writing are very French too.

I come from a land that is hard to define in a nutshell. Not saying that I would ever attempt to limit the vast United States to a nutshell either.

Anyway, I will do my best to give you an accurate portrait of a very French author.

Jean-Bernard Pouy was born in 1946 in Paris where he still lives with his family. After studying cinema at the university he worked as a high school social worker in charge of social, cultural, and educational projects. Who does this kind of job in our American schools?

Pouy is a libertarian and a few themes are so recurrent through his writing that they became almost obsessional: the SNCF (the national company that manages the French railroads, because Pouy’s father was a station master) and the politics, the Tour de France and rock and roll music, the armed struggle and the pleasure that accompanies writing.

His novels, pure product of the French roman noir or noir fiction culture, aren’t translated in English. Pouy is also the creator of the popular protagonist Le Poulpe, a detective nicknamed Octopus because of his long arms. Many French writers collaborate to the successful collection. Which has been made into a movie and a series of comics.

One particularity in Pouy’s writing: no graphic violence or sex.

In case you read French, I found this article in Le Nouvel Obs, a French weekly magazine. I think you’ll find Pouy a unique guy.

 

 

Spring flowers in Saint Augustine, Florida

 

Écrivain libertaire et père du fameux Poulpe, Jean-Bernard Pouy promène de livre en livre de drôles d’obsessions : la SNCF (son père était chef de gare à Tarbes) et la politique, le Tour de France et le rock and roll, la lutte armée et le plaisir d’écrire. Cet article du Nouvel Obs définit assez bien je pense cet auteur français hors du commun et qu’il m’a été si difficile de décrire aux lecteurs américains de mon blog.

Avez-vous lu Pouy? Aimez-vous ses romans?

Extrait de “1280 âmes:”

“Les bons livres qui disparaissent peu à peu de la mémoire active des hommes comptent sur des gens comme moi pour être toujours présents sur les rayonnages. Quand ils y sont, au chaud, la tranche offerte, ils trouvent toujours un amant de passage.”

“Sur le court trajet de la librairie, j’ai pesé le pour et le contre. Fermer le bouclard dix jours ou trouver quelqu’un qui garde le fonds?

Et puis je me suis dit que c’est du meilleur effet de mettre, de temps en temps, sur la porte un écriteau du genre :

“Votre libraire est en vacances, il reviendra le 28…”

Ça fait riche, ça fait commerçant repu qui n’est pas esclave de ses murs, ça fait affaire qui roule et qui amasse suffisamment de mousse pour aller se faire dorer à Ibiza.”

Extrait de “1280 âmes:”

“- Vous connaissez Jim Thompson, bien sûr.

– Quand même…

– Et le numéro 1000 de la Série Noire.

– 1275 âmes. Un chef d’œuvre.

– Traduit par Marcel Duhamel himself. Titre anglais ?

– Pop 1280.

– Voilà le problème. Soi-disant que ça sonnait mieux. Mais avec des conneries comme ça, lors de cette traduction, cinq personnes ont disparu, cinq habitants de la bourgade de Pottsville.

– Ploucville, comme disait Duhamel.

– Ça me taraude. Ça m’empêche de considérer cette littérature, la noire, comme parfaite, un truc comme ça. J’aimerais que vous me les retrouviez, ces passés à l’as, pour raison signifiante. Je vous en garderais une éternelle reconnaissance.”

Early spring on the way to Half Dome, Yosemite National Park

Considered a “queer writer” in France since she refuses to enter into any writing category, Anne Percin writes for children, teenagers and adults alike.

She was born in Epinal in 1970, has lived in the suburbs of Strasbourg and in Paris, before moving to Burgundy. She currently writes and teaches.

Her beloved series about Maxime, a seventeen-year-old boy, is a best seller in France. I wish the novels would be available in English. Smart (a computer whiz), tender (loves his family), a musician (like so many teens), Maxime is a real modern teen boy. Through vivid language and witty and realistic dialogues the author manages to offer an honest and hilarious portrait of an adolescent who is in fact more mature than he appears to be.

Even though many of you don’t read French, I couldn’t resist and picked three short extracts from three of the four books in this really, really good series.

 

Spring vegetation at the top of Clouds Rest, Yosemite National Park

Anne Percin est née en 1970 à Epinal, a vécu dans les banlieues de Strasbourg et à Paris avant de s’installer en Bourgogne avec sa famille. Elle écrit à la fois pour enfants, adolescents, et adultes. Sur la page de son éditeur vous pourrez trouver sa bibliographie et puis Babelio propose aussi des extraits de ses romans.

Mes romans préférés font partie de sa série pour ados avec le craquant Maxime qui vit ses dix-sept ans avec pas mal de panache malgré les obstacles qui se mettent en travers de sa route et les erreurs de sa part.

Comment (bien) rater ses vacances, Comment maximiser (enfin) ses vacances, Comment (bien) gérer sa love story, Comment devenir une rock star (ou pas) sont tous des best sellers en France.

Mon amie blogueuse quant à elle aime beaucoup Le Premier Eté.

Alors on a un peu débordé avec les extraits…

Elle en a choisi un que j’aime vraiment, vraiment beaucoup sur le bonheur. Il vient du roman Bonheur Fantôme.

Extrait de “Comment (bien) rater ses vacances:”

« Maxime: Une brioche maison! me suis-je extasié. C’est pour moi que tu t’es donné tout ce mal? Fallait pas!
Mamie: Je sais, c’est pour ça que je l’ai achetée chez Picard. »

Extrait de “Comment (bien) gérer sa love story:”

« -La jeunesse moderne, elle est obligée d’être inventive, parce qu’elle a rien. On lui laisse plus rien. Tout a déjà été inventé, alors elle recycle.
-Qu’est-ce que tu veux, on est des écocitoyens. »

Extrait de “Comment devenir une rock star (ou pas):”

” Kévin n’est pas un grand amateur de musique. Pour lui, Le Clavier bien tempéré de Bach, c’est un ordinateur allemand avec la clim.”

Extrait de ” Le premier été:”

“Ce n’est pas une tombe. Pas plus que ne le sont, sur le bord des nationales, les silhouettes noires découpées dans le métal, sur les sites des accidents meurtriers. C’est vide, ça ne contient rien, ça ne protège rien. C’est juste un lieu, une borne, un espace délimité pour fixer le souvenir du drame…”

Extrait de “Le premier été:”

À seize ans, la peau n’est pas un rempart assez solide pour se passer de carapace. Il faut des déguisements, des masques, pour supporter le regard des autres sur soi alors qu’on ignore totalement à quoi on peut ressembler.”

Extrait de “Le premier été:”

“… T’as une de ces mémoires, toi, dis donc !
Oui, j’ai UNE DE CES MÉMOIRES. Une de celles qui ne laissent pas de zone d’ombre et aucune place au doute.
Une mémoire cruelle.”

Extrait de “Bonheur fantôme:”

“Le bonheur, même quand il vous est donné d’un coup, il faut se retenir d’en jouir trop vite, il faut en faire de petites provisions pour les jours d’après.

Car viennent ensuite des jours entiers, tout noirs.”

 

See you tomorrow with letter Q!

A demain pour la lettre Q!

Thank you for reading!

Merci de nous lire!

Good luck if you participate to the A to Z Challenge!

Bonne chance si vous participez au Challenge de A à Z!

 

 

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